L’éolien, un défi pour le transport maritime
Développées avec l’ICAM de Nantes, elles ont été choisies pour l’absence de bruit, leur système antivibratoire et surtout la capacité à capter le flux quelque soit sa direction. L’objectif était de miser sur la mixité énergétique et de bénéficier d’un appoint nocturne ou lorsque les conditions se dégradent.
Si cette solution reste intéressante en escale ou pour le stationnaire, elle s’est révélée inefficace pendant les navigations dès que le vent de face dépassait les 12 ou 13 nœuds : en raison d’un fardage trop important, elles faisaient consommer au bateau plus qu’elles ne produisaient. Dès que le vent apparent, composante du vent vitesse et du vent réel, arrive de l’avant du bateau, les éoliennes produisent plus mais leurs traînées aérodynamiques freinent le navire. Inversement, lorsque le vent apparent arrive de l’arrière, elles agissent comme un gréement mais produisent peu d’électricité.
Avec une puissance fournie théorique de 1,5 kWh par éolienne, et bien qu’elles soient efficaces en termes de bruit et de vibrations, les éoliennes à axe vertical vont donc débarquer en 2019 : l’une va rejoindre un projet stationnaire développé pour AccorInvest, et la seconde sera conservée à Saint-Malo pour d’autres projets d’Energy Observer.
Sur un bâtiment urbain, dans des fluxs irréguliers en direction comme en force, respectueuses de leur environnement comme des habitants, ces éoliennes méritent sans doute de poursuivre leur développement.
L’aile de traction
Cette technologie développée par Beyond the Sea, destinée à soulager les dépenses énergétiques du navire a été testée lors du tour de France d’Energy Observer.
Les navigations essentiellement côtières du navire impliquant de nombreux changements de cap, mais également un bateau peu adapté pour manœuvrer cette technologie représentaient trop de contraintes et de risques pour continuer à tester les différentes ailes. Avec un système de lancement et de pilotage optimisé, l’équipage continue de croire que cette technologie peut réduire significativement les dépenses énergétiques du navire mais les contraintes de poids et de navigations qui attendent l’équipage en Europe du Nord ont nécessité de faire des choix.
Pour continuer à exploiter l’énergie éolienne dans le mix d’Energy Observer, les marins et ingénieurs ont décidé de véritablement transformer le visage du navire en installant un système de propulsion inédit et innovant, encore jamais testé à si grande échelle sur un bateau, et qui pourrait bien révolutionner le transport maritime de demain.